Les Archives de l’OPPIC

Présentation

Base logo 2 blackL’Opérateur du Patrimoine et des Projets Immobiliers de la Culture est un établissement public administratif, spécialisé dans la maîtrise d’ouvrage des équipements culturels. Créé par le décret n°2010-818 du 14 juillet 2010, il est le résultat de plusieurs fusions entre différents organismes. En effet, lorsque le Président de la République Française François Mitterrand et son ministre de la Culture Jack Lang entament leur politique des grands travaux, ils lancent le 24 septembre 1981 le projet du Grand Louvre, qui a d’abord pour but de redonner au musée du Louvre l’Aile Richelieu qui abrite alors le ministère des Finances, auquel s’ajoute une réorganisation des collections et une transformation architecturale des bâtiments. Pour mener à bien cette mission, est créé le 2 novembre 1983 l’Établissement public du Grand Louvre, qui doit concevoir et conduire l’aménagement du domaine du Louvre, ainsi que permettre l’insertion de cet ensemble dans son environnement. Émile Biasini prend alors la tête de l’EPGL, et la première tranche des travaux est confiée à l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, qui est également le créateur de la pyramide, et ceux-ci s’étendent jusqu’en 1999.

En parallèle, en 1986 est créée la Mission interministérielle de coordination des grandes opérations d’architecture et d’urbanisme, qui prend en charge plusieurs opérations de construction et d’urbanisme, surtout en région parisienne, comme la Cité des Sciences et de l’Industrie ou encore la fin de l’aménagement de la Défense avec le projet Tête de Défense. En 1998, alors que les travaux du Grand Louvre touchent à leur fin, l’EPGL et la Mission interministérielle de coordination des grandes opérations fusionnent pour laisser place à l’Établissement public de maîtrise d’ouvrage des travaux culturels. Entre temps, le décret n°90-13 du 3 janvier 1990 crée le Service national des travaux au sein du ministère de la Culture, sous forme de service extérieur à compétence nationale, en charge d’opérations de restauration, surtout sur les monuments historiques. Enfin, le décret du 14 juillet 2010 fusionne le SNT et l’ÉMOC pour former l’actuel Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture.

Ses missions

L’OPPIC agit principalement pour le compte du ministère de la Culture ou de ses établissements publics et peut intervenir en qualité de mandataire ou se voir attribuer toutes les prérogatives de la maîtrise d’ouvrage en matière de restauration de monuments insignes comme dans la conduite d’opérations de construction et de réhabilitation. L’établissement intervient notamment dans la restauration des sites patrimoniaux tels que l’Hôtel national des Invalides ou le Palais Royal et dans la construction de musée comme le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, ou de centres d’archives comme le site des Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine.

Archives et documents d’activité

Plan et croquis de l'amphithéâtre Verniquet du Muséum d'Histoire Naturelle
Plan et croquis de l’amphithéâtre Verniquet du Muséum d’Histoire Naturelle

La production documentaire de l’ensemble de ces établissements qui sont aujourd’hui réunis dans l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture est gérée par le Service des archives, de la documentation et de la photothèque, dont la responsable est Madame Brigitte Lebhar. Ce service est sous le contrôle scientifique et technique de la mission des archives du ministère de la Culture et de la Communication, et verse ses archives définitives aux Archives nationales.

Plan et croquis de l'amphithéâtre Verniquet du Muséum d'Histoire Naturelle
Plan et croquis de l’amphithéâtre Verniquet du Muséum d’Histoire Naturelle

Les fonds sont constitués des archives des opérations menées par l’établissement, archives qui  sont versées par les différents départements qui apportent leur contribution aux étapes des projets, tels que le département des études préalables et du suivi architectural, les départements opérationnels ou encore le département des marchés et des affaires juridiques. Les archives d’une opération comprennent donc les documents nécessaires à la conduite de A à Z de chaque projet, et on y trouve à chaque fois plusieurs typologies qui reviennent d’une opération à l’autre. On trouve d’abord les documents nécessaires à l’organisation du concours de maîtrise d’œuvre, qui a pour but de recruter l’architecte en charge des travaux. Vient ensuite une phase d’études, dont le résultat présente un intérêt historique certain puisqu’il fait état des différents travaux effectués sur le bâtiment dont il est question. Pour chaque opération, les différents corps de métier sont répartis en plusieurs lots, plomberie, gros œuvre, charpente, etc, pour lesquels des appels d’offres sont lancés. Les fonds de l’OPPIC disposent donc des marchés passés avec les entreprises retenues pour chaque lot. On trouve ensuite les documents relatifs au suivi technique de la phase d’exécution, tels que des plannings de travaux, les comptes des dépenses communes et les comptes-rendus de chantier. Viennent enfin les procès-verbaux de réception des travaux, documents très importants puisqu’ils attestent que l’organisme en charge de la maîtrise d’ouvrage, à savoir l’OPPIC, est satisfaite du travail effectué par les entreprises de travaux. On trouve également dans les archives de l’OPPIC tous les documents relatifs au fonctionnement de l’établissement, versés par exemple par le service des ressources humaines, en charge de la gestion des agents et de la formation professionnel, ou par le pôle programmation budgétaire qui prépare le budget.

Madame Lebhar est donc à la tête d’un service chargé de la gestion des archives courantes, intermédiaires et définitives de l’établissement. Pour cela, elle dispose depuis 2007 d’un tableau de gestion, actuellement en cours de refonte suite à la fusion de 2010, sensé guider les agents dans la gestion quotidienne de leurs archives et les informer sur le circuit des documents. Lorsque ceux-ci souhaitent archiver, ils ont à leur disposition des bordereaux de versements pré-remplis qu’ils n’ont plus qu’à compléter. Alors qu’auparavant les archives intermédiaires de l’OPPIC étaient conservées à l’un des étages du bâtiment dans lequel il a ses locaux, depuis le 1er janvier 2013 et suite à un appel d’offre, elles sont désormais stockées dans les locaux de Villeneuve-la-Garenne de l’entreprise d’archivage Archiveco, permettant ainsi une économie financière conséquente et l’assurance de conditions de conservation adéquates. Le fonds stocké chez ce prestataire représente environ 3 kilomètres linéaires. Une fois les documents arrivés au terme de leur Durée d’Utilité Administrative, ils sont classés et reconditionnés avant d’être pris en charge par les Archives nationales.

Enfin, en plus de ses archives qui constituent des sources importantes sur le patrimoine immobilier français, l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture dispose d’une importante photothèque. En effet, lors de chaque opération, un photographe professionnel est engagé et est chargé de réaliser un reportage photographique du bâtiment avant, pendant et après les travaux. Cependant, en dépit de la richesse de cette photothèque, celle-ci n’est accessible qu’aux agents de l’OPPIC, à la fois à cause d’un manque de temps et de moyens humains et financiers.

Jéromine Gilet

Plan et croquis de l'amphithéâtre Verniquet du Muséum d'Histoire Naturelle
Plan et croquis de l’amphithéâtre Verniquet du Muséum d’Histoire Naturelle

Commentaire sur “Les Archives de l’OPPIC”

Les commentaires sont fermés.