Records management : des normes à la réalité de terrain

Après une explication sur la création des normes par Marion Taillefer, Arnaud Jules a expliqué l’intérêt des normes au sein du groupe Orange. Les normes sont présentes pour définir et mettre en place des critères de qualité. Elles doivent être divisées en deux types : les premières sont les normes techniques (ISO 15489), les secondes sont des normes de haut niveau dites de gouvernance (la série des normes ISO 3030x). La seconde partie de la conférence a été menée par Cristina Bianchi qui a présenté son manuel de records management (RM) pour les communes. Ce manuel se veut accessible pour un public non archiviste et sa diffusion fait écho au besoin de communication et de vulgarisation des méthodes archivistiques et de RM. La troisième partie de la conférence a été consacrée au retour de la politique de RM. Dans un premier temps, Benjamin Palermiti, du Conseil de l’Europe, a expliqué comment il a procédé pour la mise en place du progiciel de SAE (système d’archivage électronique), il a montré les difficultés rencontrées (gestion des utilisateurs, des permissions des utilisateurs, interconnexion entre les logiciels métiers) mais également le travail à fournir (mise en place d’un archivage de longue durée). Les documents du Conseil de l’Europe ne contiennent que huit métadonnées dont six gérées par les héritages dossiers. Ce qui est un élément positif du point de vue de l’utilisateur, car il n’a pas à gérer huit paramètres ; cependant, d’un point de vue archivistique, il semble que cela ne soit pas suffisant, comme l’a souligné un participant. Enfin, pour terminer la conférence, Aurélien Conraux a fait un parallèle entre l’archivage et Nietzsche. Inhabituel mais plaisant. Il en ressort plusieurs concepts pouvant s’appliquer au RM mais aussi des interrogations. Faut-il alors un seul plan de classement fait par un archiviste, ou bien un classement en fonction des métiers et par conséquent plusieurs plans de classement viables simultanément ?