Et hop, épidémie au sein du corps enseignant, deux profs absents, pas cours jusqu’à jeudi. En conséquence lundi et mardi ont été consacrés à la rédaction de la partie archivistique du mémoire.
Pour mercredi ce fut la même chose pour la plupart des personnes de la promo, sauf trois, qui ont eu la chance d’assister à la seconde journée du colloque « Quand l’archivage devient électronique … ». Journée instructive, on a bien perçu les nouvelles problématiques qui se posent aux archivistes. Je me permets de résumer rapidement les points qui m’ont interpellés. La première intervention a été celle des archivistes de la Poste sur leurs façons de gérer les archives électroniques. Ils se positionnent assez clairement dans leur vision de l’archivage électronique : les SAE deviennent des modules intégrés directement au SI métier. Au départ ce n’était apparemment pas le cas, le SAE avait été pensé pour les archives électroniques, mais les besoins métiers étant compatibles avec ceux des archivistes, cela a donné naissance à un logiciel à part entière. Ce qui amène en fait à un SAE par métier et non pas à un SAE général pour l’ensemble des structures métiers. Actuellement la Poste tourne avec 3 SAE. La seconde intervention était animée par des archivistes de l’administration publique (Ministère des Finances, des Affaires sociales, de la Défense). On note que l’un des problèmes récurrents, souligné par les différents intervenants, (que ce soit ceux du matin ou de l’après-midi) est la notion de producteur. En effet, ce dernier tend à être mouvant dans le cas des archives électroniques. Le second point important de la journée est la remise en cause (constante ?) de la théorie des trois âges. Pour résumer ce point je me contenterai de reprendre la synthèse de T. Van de Walle (qui a conclu le colloque en compagnie de M. Laperdrix). La théorie des trois âges est-elle dépassée ? Oui et non. Oui, si les étapes de la vie des documents sont découpées (on peut préparer l’archivage définitif dès la production du document). Oui, en ce qui concerne la gestion des droits. Non, si l’on considère que l’on peut automatiser les étapes. Un troisième point qui semble faire l’unanimité des participants est la baisse de qualité de la production documentaire, et notamment le manque de valeur probante (par exemple la multiplication des échanges par mails). On notera également le besoin de formation pour les archivistes, notamment dans les cas où ils deviennent des chefs de projets (comme à la Poste). En conséquence il faut que les archivistes aient de nouvelles compétences : gestion de projet, gestion de la qualité, aide à la décision, coût de l’archivage et du non-archivage. Enfin, nous ne nous appelons plus « archiviste » mais « gestionnaire d’information » (Est-ce vraiment un mal ?). Pour un résumé de la première journée, je vous invite à faire un tour sur le blog de Frédéric Bergier.
Jeudi et vendredi, retour à la formation. Jeudi matin : présentation des archives iconographiques. Problématiques de conservation, présentation des techniques de la photographies. Après-midi aux Archives Nationales, explication et retour d’expérience sur le récolement topographique, notamment sur la méthodologie et les problèmes rencontrés lors du déménagement des archives du site historique et de Fontainebleau vers Pierrefitte. Le vendredi, Michel Cottin nous a présenté le service d’Orange Labs. Il nous a fait la même présentation qu’au colloque, ce qui était bien venu puisque nous n’avions pas pu y assister. Il nous a donné beaucoup de conseils pratiques pour notre entrée dans la vie active. Enfin, pour terminer la semaine, présentation du minutier central des notaires de Paris, avec les différents types de documents authentiques que l’on peut trouver là-bas, ainsi que dans les archives départementales.