Programmation, mutualisation

Les intervenants, sous la présidence de Xavier de la Selle, nous ont présenté les bénéfices et résultats de programmes de mutualisation, en particulier à l’initiative des Archives départementales de Saône-et-Loire où un plan d’urgence a été mis en place pour l’ensemble des bâtiments culturels en 2011. Comme l’a rappelé Émilie Dussine, les quatre plans de sauvegarde devant s’adapter à chaque site, il convenait d’assurer la cohésion entre les différents prestataires pour la conservation préventive des archives et musées, ainsi que les trois corps de métiers participant au projet : les forces de l’ordre, les services d’incendie et de secours et les services d’assistance technique. Les bénéfices de ce type de projets sont multiples : les économies financières et d’échelle ne sont pas négligeables. Les démarches administratives, mutualisées entre les quatre sites culturels, sont ainsi simplifiées. Ce projet fédérateur permet d’intégrer de petites structures qui n’en auraient pas eu les moyens en temps normal.

C’est également ce qu’a souligné Tifenn Hamonic lors de la présentation du projet HOPE (Heritage of the People’s Europe) auquel la petite association Generiques a pu participer. Ce projet a permis de rassembler les ressources numériques de l’histoire sociale auprès de 13 partenaires de 11 pays différents. Cette entreprise ne s’est pas accomplie sans difficultés : des normes communes ont dû être mises en place, des questions de traduction pouvaient ralentir le travail, d’où un besoin constant de communication. Mais le projet HOPE donne une véritable visibilité européenne du travail des archivistes à partir des archives numériques, ainsi que de l’association qui verra, comme l’espère Tifenn Hamonic, ses fonds de plus en plus consultés.

Enfin, les partenariats scientifiques des Archives nationales ont été abordés par Rosine Lheureux. Ils sont intégrés au Projet Scientifique, Culturel, Éducatif (PSCE) pour 2013-2016, concomitant à l’ouverture du site de Pierrefitte-sur-Seine. La réorganisation des services au sein des Archives nationales a favorisé la création de postes de chargés de missions transversales, qui recensent les partenariats institutionnels et personnels afin de développer les liens et créer un réseau de partenariats réguliers. L’accent a été porté, au cours de l’intervention, sur les partenaires universitaires, tel Paris 8, Paris 13, et l’UVSQ. Notre Master Archives a d’ailleurs été cité lors des discussions et débats suivant la conférence !

La mutualisation des projets permet donc une mise en commun des moyens financiers, humains, et techniques, de favoriser les innovations et de mettre en avant tant les réalisations que les partenaires.

Stéphanie Desvaux